Divers recueils

Verticale parure

Pour Doriane

Matin bleu de l'été, je sens la déchirure
d'un souci répété verticale parure

Ce sable nourrissant 
sous mes pieds ébahis mystère que je sonde

Amer ivoire et diptyques anciens
mes ailes de géant ne servent plus à fuir
la danse du Hasard!

Vers le centre des mots pour en faire du miel
je suis ce vagabond qu'apprivoise le Ciel

Feuille impudique d'automne
sûre enfin de sa légèreté!

Ébouriffés de pluie
douche lucide qui nous préserve
d'aller au pas tranquille des bœufs

Le blé rougi au feu accueille ses ennemis
Demain
serons-nous moins ignorants?

Dans le gosier du temps
quand la neige tombe
fissures efficaces

Entre les flèches du partage
si l'amour se déplie
c'est la face du Ciel à nouveau reconquise

La maison abrite nos passages secrets
les murs y trouvent un appui mutuel
l'étincelle heurte sa cendre proche

Oignon
entre tes doigts absents 
mon cœur qui pèle

L'intelligence s'y perd
un pas de plus et c'est... 
L'espérance hivernale!

Ignorant la douleur pétrifié sur l'autel
cette danse immobile des saints astiqués
l'araignée récalcitrante

Cette étoile de mer
qu'un Ciel attise au firmament
unifiera l'ourlet de mes nuits inquiétées

Le pommier refleuri sans attendre...
La sagesse des étoiles

Au réveil toutes sortes de pensées...
Comme des papillons hors du bocal!

Sur la carte
dépliant mes regards
plus aucune frontière!

Une alouette nous observe
mélange nos entrailles
trace un Monde pour les oiseaux

Entre mes doigts de pied
un brin d'herbe retient
son souffle

Plié
traversé d'idées fixes
Le Ciel s'établit lentement

Si je suis un bateau ivre
pour laver mes blessures
l'assèchement du Vent

Intestins abreuvés sans que cesse l'amour
sous sa cascade d'étoiles...

Pédaler dans l'Espace
regarder la Lune de travers
rire sans précaution

Tes seins comme du miel
une abeille obstinée
et merde au CAC40!

Tes seins comme la rosée
paresses matinales
et vive l'amnistie générale!

creuser le Silence
aménager le Doute
ne pas vendre la mèche