A l’affiche!

Quoi qu’il en soit le sourire du Bouddha restera toujours particulièrement séduisant et apaisant pour celui qui continue à hésiter entre Socrate et Geronimo

Dans certaines sociétés traditionnelles l’expérience ritualisée, éprouvante et douloureuse de la mort symbolique permet une renaissance non moins symbolique comme adulte socialement reconnu et accepté. Dans nos sociétés dites modernes et qui semblent en état d’adolescence prolongée la symbolique de la mort semble presque entièrement récupérée et manipulée par la puissance économique et commerciale dans le même temps que la science et les médias tendent à la réduire à une comptabilité continuellement mise à jour. Dans ces conditions la fascination que cette mort peut continuer d’exercer engendre un éventail de conduites addictives et risquées encouragées et récupérées par d’innombrables marchandises qui en développent le caractère inévitablement virtuel et fantasmé. ..

Car il n’est au pouvoir d’aucune réponse d’effacer la constante possibilité de la question

Qu’est-ce que le Sujet pour nous sinon cette possibilité constamment renouvelée de s’identifier aux illusions qu’engendre la croyance en un libre arbitre dont il n’y aura jamais d’autre preuve ni d’autres traces que sous la forme d’un Pari tout intérieur et secret?

Peut-on devenir véritablement adulte sans prendre conscience de l’enfant qui, en nous et sous notre regard devenu attentif, protecteur et bienveillant continue ses jeux intrépides et parfois même provocants?

La Seule réussite du Grand Amour est de nous mettre l’Impossible à portée de mains!

Le plaisir ne saurait ni se conserver ou se stocker et encore moins se capitaliser dans le but d’en tirer un accroissement de jouissance!

L’inconnaissable en-deça de l’infiniment petit tout comme l’inaccessible au-delà de l’Infiniment grand se sont donc toujours déjà rejoints, mêlés et emmêlés dans l’au-delà de tous les Horizons possibles ou impossibles

Que l’incertitude et le doute sachent, quand les circonstances l’exigent, se dissimuler derrière le masque d’un combattant aussi impitoyable et fiers qu’incorruptible et généreux!

Le Sujet se saisit du langage pour s’y chercher et s’y trouver, s’y retrouver et, toujours à nouveau, s’y perdre comme dans une immense galerie des glaces ou chambre d’écho……

On peut bien viser l’autre comme Sujet, le tutoyant sans retenue mais sans jamais être totalement sûr d’avoir atteint la cible

Contrairement à une foule livrée aux incessantes et chaotiques interactions de ses éléments l’idéal, pour la Délibération légitime et légitimante, est bien que chacun de mêmes ces éléments puisse y être reconnu et s’y exprimer pour s’y faire entendre le plus librement possible dans les limites du cadre formel nécessaire au respect de l’égalité et de la réciprocité de droits et de devoirs partagés.

La Musique Seule pour naître et renaître encore de ce vaste et irréductible Silence où son immémoriale cadence ne cesse de nous reconduire en dansant

Dans l’éternelle Omniprésence du Vide nulle trace sinon Celle, insaisissable et vertigineuse, du Comble de l’Accueil

Il semble bien qu’au jeu de l’échange amoureux le désir d’être entendu et compris prenne parfois le pas sur celui d’entendre et de comprendre et pourtant: que vaudrait d’être désiré ou aimé par celui ou celle qui ne serait ni entendu ni compris?

Le véritable Sujet ne se tient-il pas d’abord en nous dans la disposition pour ce qui n’aurait encore été ni entendu ni formulé et moins encore conçu ou compris?

Qu’est-ce qu’un autre Sujet sinon la possibilité constamment renouvelé d’un inattendu qui n’aura cessé de nous attendre à l’Horizon de notre propre inachèvement?

Que l’insaisissable des moments du Bonheur soit cette Chance accrochée aux basques de la généreuse Bonté!

Se pourrait-il que, noyé dans cette foule véritablement moderne dont les éléments semblent perpétuellement agités d’un irrésistible mouvement brownien, le véritable Sujet ne se manifeste plus qu’ironiquement, cherchant compulsivement à saisir l’image ou le masque derrière lequel il se dissimule pour l’envoyer aussitôt se perdre dans l’immensité d’un inextricable réseau?

Les dieux ne répondant toujours pas à nos appels nous voici condamnés à vivre en compagnie d’une multitude d’innombrables animaux plus ou moins bien répertoriés, plus ou moins attirants ou bienveillants mais dont il semblerait que nous ne puissions nous empêcher de réduire le nombre au risque de les éliminer complètement et nous avec eux!

Ce que nous continuons de nommer le Sujet n’est-il pas ce qui, pour maintenir la possibilité de l’Ouverture, s’y tient constamment en quête de chacun des points de sa Circonférence?

L’interminable Célébration Seule pour nouer, dénouer puis renouer sans fin les fils indéfiniment échangés, croisés ou partagés d’une indispensable et Commune Solitude.

Soyons sûr que l’enfant qui, en nous, continue ses jeux intrépides ou provocants aura à cœur de conserve sur lui jusqu’au dernier moment, à portée de main dans l’une ou l’autre de ses poches percées, ses dés ou ses osselets, ses billes, ses pétards ou ses lacets…

Toute question est probablement une réponse possible à Celle que le Seul, véritable et authentique Sujet est encore en train de chercher!

En démocratie chacun est libre de se prendre pour un nouveau Mandrin ou un nouveau Robin des Bois et de le revendiquer haut et fort en place publique. En dictature ou dans n’importe quel système totalitaire chacun doit impérativement incarner le plus servilement possible la Voix de son Maître ou bien faire à tout prix semblant de l’incarner en donnant constamment le change à l’ensemble des autres, y compris à ses proches ou à soi-même!

C’est en rassemblant et en resserrant le Sens sur l’ensemble des significations qu’il s’apprête à emporter qu’on lui insuffle l’énergie indispensable au parcours d’une imprévisible et parfois aussi très acrobatique trajectoire!

Aux jeux de l’Impossible et grand Amour il arrive que l’échange des pièces soit la Seule manière de prolonger équitablement la partie en continuant de profiter au maximum des chances de succès…

Une connaissance plus précise et plus complète des mécanismes de la communication conduirait-elle à une explication satisfaisante de cette possibilité toujours renouvelée d’une compréhension naturelle immédiatement partagée?

La représentation d’un Monde indéfiniment ouvert sur un Au-delà des limites du connaissable ne peut que reconduire à l’Ouverture de cette même représentation sur l’au-delà de ses propres limites…

L’Impossible du Grand Amour serait-il le négatif inversé de son Immensité?

La possibilité d’une Ouverture dont l’autre serait le Seul véritable Sujet ne cesse de réapparaître au centre de Celle qui, constamment, nous Ouvre à nos propres, insaisissables et fuyantes perspectives…

Les huiles, gouaches ou encres colorées laissées derrière lui par Bram van Velde témoigneront encore longtemps pour nous d’une formidable, généreuse et très aventureuse tentative d’exploration, de repérage et de cartographie du Paysage sans Nom

L’Ouverture mentale ou spirituelle dont on peut supposer que l’autre est le Sujet possible ne saurait sans dommage être conçue comme simple image ou doublure de Celle qui, toujours à nouveau, nous ouvre à la possibilité de cet autre Sujet

L’idée du fragment ne saurait s’opposer que très relativement et très provisoirement à celle d’une immense et incommensurable Totalité dont il se pourrait bien qu’elle le lui rende au centuple!

Entre la perspective d’une réduction aux lois d’une implacable mécanique et les illusoires consolations d’un idéalisme cousu de fils trop blancs l’imprévisible enchaînement de nos acrobaties mentales ou spirituelles suit un chemin bien escarpé et où la marge de manœuvre peut effectivement s’avérer bien étroite.

L’Ouverture mentale ou spirituelle est bien le Seul accès possible aux indispensables illusions d’un Monde supposé commun, Ouvert et partagé…

L’une des bases de la prudence étant de savoir renoncer à temps il est tout de même très agaçant de ne pouvoir être chaque fois totalement sûr d’avoir eu raison de renoncer!

Aussi conscientes ou lucides puissent-elles être nos représentations mentales ou psychiques de la réalité faisant toujours déjà elles-mêmes partie de la réalité il y aura donc toujours une partie non négligeable de chacune d’entre elles et de leurs conditions d’émergence dont la représentation ne nous sera accessible que très indirectement et par la médiation de procédures complexes d’objectivation et de mesures.

Les innombrables courriers, lettres, revues ou cartes postales inlassablement acheminées et distribuées par le Facteur Cheval lors de ses longues tournées de campagne sont-elles toutes parvenues à temps à leurs légitimes destinataires?

Nous appelons Ouverture ce par où tout passe et repasse pour finir par disparaître en direction de l’illimité

Satisfaisantes ou non les réponses à nos questions ne nous reviennent-elles pas toujours aussi comme l’écho d’un appel dont elles sont aussi le témoignage?

L’Ouverture mentale ou spirituelle grâce à laquelle nous lançons et relançons nos perspectives jusqu’au-delà de l’Horizon ne manquera jamais de nous offrir, et presque à chaque instant, de nouvelles possibilités d’orientation, réorientation et autres fertiles désorientations!

Et c’est assurément jusque dans les Arcanes les plus secrètes du langage qu’il nous appartient de chercher la Source d’une Ouverture qui l’est tout à la fois sur elle-même et sur la possibilité de chacune des autres…

L’orientation que prennent chacune de nos oreilles n’est pas moins importante que celle prises par nos yeux ou par chacune de nos mains ou chacun de nos pieds!

Car c’est au cœur même d’un inextricable réseau de neurones enchevêtrés que se conserveront encore longtemps les matrices vivantes de ces fantômes qui, tantôt bienveillants, tantôt grimaçants, s’accrocheront jusqu’au bout au carrousel de tant de rêves endiablés

Il arrive même qu’on entende certaines question reçues comme une marque ou une indication du Seuil de l’autre labyrinthe

Qu’il ait définitivement disparu ou fasse simplement faux bond pas facile de trouver le remplaçant du meilleur ennemi!

La religion ou plus exactement la superstition du progrès moderniste repose en grande partie sur le sacrifice constant, systématique et prémédité de l’inquantifiable ou de l’indénombrable, de l’incalculable ou de l’incommensurable

Il y a plusieurs conditions de possibilité pour qu’apparaisse ce que nous appelons l’intersubjectivité culturelle, cognitive et affective. D’abord une condition d’ordre matériel représentée par l’existence d’organismes vivants cohabitant dans un même milieu, interagissant les uns avec les autres et possédant tous une capacité cérébrale, cognitive et sensible analogue. Ensuite une condition linguistique correspondant à l’existence d’un code artificiel et inventé commun impliquant une dimension d’innovation significative relativement aux transmissions d’informations purement naturelles, innées ou instinctives. L’existence de tels codes ou de telles langues culturellement transmissibles, permet en effet à ces organismes de développer chacun un espace mental et symbolique de projection et de représentation de soi-même, des autres en tant qu’autres et du Monde en tant qu’environnement supposé commun. La cohabitation de ces organismes et l’interconnexion linguistique de leurs différents espaces mentaux leur permet alors de communiquer, directement ou indirectement, sous la forme d’une production et d’un échange généralisé de messages individualisés. Chaque message est constitué par l’association codifiée d’une dimension matérielle perceptible auditivement, visuellement ou même de manière tactile voire olfactive avec le déclenchement acquis d’une représentation mentale ou symbolique de la réalité ou d’une partie supposée de la réalité d’un Monde supposé commun. La conséquence d’une telle situation d’échange et de partage est la possibilité d’une interconnexion de l’ensemble des différents espaces mentaux et symboliques disponibles dans un espace donné à un moment donné. Cette interconnexion est en effet constamment dépendante des capacités acquises par les différents acteurs de la communication pour produire et échanger des messages grâce à tel ou tel des différents codes culturels accessibles ou disponibles à tel ou tel moment de l’histoire commune. Cette interconnexion est également constamment tributaires des moyens techniques inventés pour relayer, prolonger ou accroître la diffusion ce même échange communicationnel.

Les salutations mécanisées et automatisées prodiguées nuit et jour par d’invisibles robots qui ne connaîtront jamais ni plaisirs ni douleurs ne sauraient présager rien de véritablement bon ou généreux!

L’Au-delà du Monde humainement connaissable reste et restera pour nous l’incommensurable Univers.

L’irremplaçable Don de l’Ouverture intérieure et spirituelle, nous livrant à la quête d’un Sens qui ne peut que renaître indéfiniment de ses cendres ne nous en projette que plus surement et plus généreusement vers l’Au-delà d’un Horizon qui n’aura donc cessé de nous faire signe dans l’entrebâillement des mots…

Si on s’en sort avec la Poésie: la Musique, toujours pour nous y précéder

Au bout du rouleau la peinture, marqueterie tranchée dans le vif du Sujet!

Pas d’Ouverture possible et moins encore d’authentique Sujet sans les ressources d’une langue qui ne nous précède, ne nous entoure et ne nous habite que pour que nous puissions la marquer d’un style dont le véritable Chiffre n’en restera pas moins et jusqu’au bout hors de notre portée

Certains, habités de toujours par l’étonnement, le doute et l’incertitude se tournent vers la philosophie pour y chercher et parfois y trouver un Horizon, une orientation et un appui pour s’y tenir tandis que d’autres, poussés par l’impérieuse nécessité de s’affirmer en ayant l’air d’avoir raison trouveront toujours dans cette même philosophie quelque dogme approprié pour s’en faire aussitôt les porte-paroles ou les propagandistes zélés.

Nous continuerons d’appeler Ouverture ce qui, en nous et sans qu’on ne puisse jamais ni le prévoir et encore moins le planifier nous permettra de nous sentir encore plus d’une fois projeté, tournant et tournoyant vers cet insondable et inépuisable Au-delà de tous les possibles de l’Horizon

Lorsque la progression devient trop difficile ou pénible se rappeler que la lenteur, voire l’immobilité apparemment la plus complète peuvent très bien favoriser une Ouverture nouvelle et providentielle sur nombre d’autres chemins possibles

Des Lampes de Poches numérotées comme si elles allaient participer à une compétition ou comme s’il allait falloir les dénombrer le plus rapidement possible? Surement pas! Les Lampes de Poches seraient plutôt faites pour être tirées au sort ou bien soigneusement cachées dans des papillotes multicolores…

L’interminable et sinueuse paroi de notre imprévisible et double labyrinthe à Ciel Ouvert et à Claire Voie,, tout au long d’une progression tantôt hésitante et tâtonnante et tantôt virevoltante et pleine d’allégresse, présente parfois un relief surprenant où viennent danser des sarabandes d’ombres inquiétantes et biscornues avant de sombrer dans l’abîme d’un irrévocable et insondable passé

L’Impossible du Grand Amour Seul comme mesure de tout ce qui n’aura cessé de le rendre possible…

Face à n’importe quel obstacle on ne peut que se demander s’il faut tenter de le franchir ou s’il est préférable de s’arrêter et, pourquoi pas, de faire demi-tour. En l’absence de tout obstacle on peut également et à tout moment décider de s’arrêter et, pourquoi pas, de faire également demi-tour. Notons cependant que, quelle que soit la décision prise, l’immobilité est elle-même plusieurs chemins et que, si on choisit faire demi-tout, le chemin qui nous attend n’est déjà plus tout à fait le même…

Un irrésistible partage de brûlantes caresses Seul pour se sentir au plus près de l’insaisissable Présence

Lorsqu’un obstacle surgit au détour d’une des innombrables galeries de notre indispensable et double labyrinthe à Ciel Ouvert et à Claire-voie ne jamais oublier que, si on s’arrête et patient suffisamment longtemps il est tout à fait possible de voir l’obstacle se métamorphoser et devenir lui-même la possibilité d’un autre chemin…

L’Horizon d’Universalité qui Ouvre au processus d’objectivation rationnelle sur lequel repose la progression nécessairement méthodique et pourtant toujours aussi très zigzagante des sciences nous ouvre à l’heureuse possibilité d’une confrontation permanente des points de vues et des perspectives ainsi qu’au perpétuel défi d’une hypothétique Convergence finale!

Le Cap sur l’Ultime destination n’est que très rarement celui grâce auquel nous pouvons tracer l’itinéraire qui finira par nous y conduire…

Il nous est arrivé plus d’une fois, nous sentant sur le point de saisir ce qui pourrait nous conduire à modifier notre itinéraire ou à changer de cap, de détourner rapidement le regard et parfois même en fermant les yeux

Car c’est un privilège de l’Impossible et Grand Amour que de pouvoir s’adapter à un nombre indéfini de situations inattendues ou surprenantes sans que ne soit jamais tarie la Source de ses irremplaçables improvisations…

Tantôt grinçante et tantôt lyrique, tantôt ascétique et tantôt luxuriante la poésie qui fleurit dans les marges bariolées de n’importe qu’elle démocratie sera toujours plus étonnante, plus excitante et au fond plus entrainante que celle qui accepte de défiler en bon ordre derrière le bruit cadencé des bottes de n’importe quel totalitarisme!

Elle n’est pas donnée à tout le monde cette capacité de pouvoir retomber en enfance à volonté et le plus souvent au bon endroit!

Seul l’étirement de l’esprit au-dessus de lui-même et surtout de ses propres racines pour l’Ouvrir enfin aux innombrables et foisonnantes perspectives d’un Monde qui ne pourra que l’entraîner, sautant et virevoltant dans le formidable et généreux tourbillon de ses propres métamorphoses…

Le sujet ne transcende l’objet connu ou à connaître qu’en se transcendant lui-même tandis que, de son côté et sans même s’en rendre compte, l’objet connu ou connaissable continue de se dérober au sujet en se débordant lui-même. Et pendant ce temps l’Univers reste le Seul et Unique Accueil concevable à la mesure de cette inépuisable et folle chorégraphie!

Car c’est assurément depuis le Tout début que l’imprévisible et Généreux Hasard s’est révélé être tout autant et tout aussi bien à l’Origine de toutes choses qu’à l’Horizon indéfiniment déplacé de ses propres métamorphoses…

Il peut toujours arriver que, suite à un changement inopiné de circonstances, ce qu’on prenait à tort pour de l’amitié se révèle n’être plus qu’une charge ou un fardeau dont on pourra alors juger nécessaire de s’alléger avant qu’il ne soit trop tard!