A l’affiche!

Au bout de chaque phrase il y aura toujours cette proximité du Silence et du Vide avec l’incontournable tentation d’y lancer un cri!

Le sentiment de notre liberté intérieure, né de cette immémoriale et parfois amère ou douloureuse confrontation avec un assortiment varié de contraintes tant intérieures qu’extérieures ne donnera jamais de fruit plus doux ou plus suave que cette célébration toute spirituelle et désintéressée d’une Révolte aux yeux de geais!

La Cabane dans notre tête est tout aussi précieuse que celle qui en recueille déjà les images dédoublées…

En régime démocratique et moyennant le respect de certaines limites rendues légitimes par la Délibération chacun tout à fait libre de donner publiquement son avis sur tout ce qui lui passe par la tête ou presque, d’en changer à tout moment et surtout de rester persuadé que cet avis ou cette opinion est la meilleure possible! En régime despotique par contre il est indispensable de savoir d’abord distinguer entre les rares choses sur lesquelles on reste libre de donner son avis et celles, beaucoup plus nombreuses, sur lesquelles il est indispensable de connaître la doctrine officielle en cours pour s’y conformer et cela même s’il ne s’agit que de se confier à son plus proche entourage. Faute de quoi on s’expose à subir de terribles châtiments.

Dans un Silence bruissant d’impatientes caresses s’est caché pour nous l’Appel de l’impossible et Grand Amour

La science et l’idéologie ont ceci en commun que l’une comme l’autre visent à la simplification. Quand la simplification de l’une passe par la reconnaissance d’une complexité qu’elle cherche d’abord à décrire, puis à traverser et enfin à expliquer ou à comprendre en la réduisant à ses éléments premiers celle de l’autre signifie toujours une mise à l’écart, un refus ou un refoulement de l’idée même qu’une telle complexité puisse seulement exister!

Nous restons très attachés à notre bêtise bien que nous ne puissions faire autrement que de lui tourner le dos, tout à fait comme l’avers d’une médaille qui, dans le même temps, présenterait l’emblème flatteur de nos époustouflantes acrobaties mentales ou spirituelles!

Surgissant d’un inextricable réseau de neurones enchevêtrés nous parvient, parfois très proche, l’écho d’une très excitante et parfois même très stimulante dispute intérieure

En acceptant de participer ne serait-ce qu’à demi-mot et du bout des lèvres à l’universelle et très chaotique médiatisation ne doit-on pas abandonner aussitôt toute prétention à conserver la moindre prise ou le moindre contrôle sur les effets parfois surprenants ou déroutants de cette même médiatisation.

Il arrive que certaines figures ou inscriptions découvertes sur l’une ou l’autre des sinueuse paroi de notre indispensable et double labyrinthe à Ciel-Ouvert et à Claire-Voie fassent immédiatement penser qu’elles ont pu être tracées ou gravées comme ont été taillés puis sculptés les morceaux ou fragments depuis longtemps éparpillés d’anciennes et vertigineuses cathédrales

C’est toujours à nouveau dans l’étirement des caresses se dessine et se partage peu à peu l’évidence de l’Impossible Présence

Le despotisme s’appuie généralement sur l’amour inconditionnel d’un chef auquel s’ajoute la détestation collectivement entretenue d’un ennemi intérieur ou extérieur. Cet amour et cette haine sont toujours soutenus et renforcés par une incessante et omniprésente propagande. La démocratie, de son côté, s’efforce d’établir et de maintenir jusqu’au bout l’amour partagé d’un objet jugé désirable et considéré comme bien commun. bien que voué à de multiples et changeantes interprétations. Dans le même temps et en conséquence du caractère variable et souvent même contradictoire des interprétations possibles de ce bien une sorte de défiance, d’animosité et même de détestation tend à se propager, rendant toujours plus difficile et plus aléatoire la persistance de cet amour.

Que chaque Lampes de Poche soit un hommage aussi discret que convaincant rendu au plus généreux et au plus profond des Silences

La figure douloureuse du martyr d’un côté et celle, terrifiante du bourreau de l’autre sont les deux figures extrêmes et complémentaires d’une mélancolie à laquelle l’Humanité ne semble pouvoir échapper que dans la contemplation des lumineux énigmes du Ciel au-dessus de sa tête

Nommons poésie cet élan du langage enfin parvenu à se glisser entre les mailles de son propre filet…

Rendons grâce encore une fois pour toute cette indomptable et formidable Énergie dont les innombrables et tourbillonnantes vibrations ne cessent de nous entourer, de nous traverser et de nous consumer pour mieux nous emporter jusqu’aux Ultimes confins d’un Univers aux innombrables métamorphoses!

Quand la peau de l’Impossible et grand Amour s’offre comme paroi de notre propre labyrinthe alors pourquoi ne pas y inscrire aussitôt les signes oubliés d’un langage perdu mêlés aux signes incertains d’une langue à venir?

Nos hésitations, tâtonnements et autres bégaiements sont des perles qu’on ajoutes aux parures de l’Avenir

Chaque langue naturelle, qu’elle soit ou non encore vivante, est dotée d’une réserve suffisante de ponts et passerelles, raccourcis et autres passages secrets permettant à qui veut l’entendre d’y cultiver avec grâce l’art de s’y perdre avec celui de s’y égarer…

L’amitié ne serait-il qu’un écho ou bien plutôt un surcroît de l’Impossible et Grand amour?

Et pourquoi donc devrions-nous toujours avoir à choisir entre le flou opaque et vaporeux d’une brume laiteuse et la pointe acérée du stylet?

L’Ultime et insaisissable Vérité ne cesse de renvoyer son image de chaque langue dite naturelle vers chacune des autres pour s’y réfléchir à chaque fois comme dans un immense miroir brisé dont il nous appartiendrait alors d’assembler sans relâche les fragments éparpillés…

Parcourir l’imprévisible réseau des innombrables et toujours si surprenantes galeries de notre indispensable et double labyrinthe à Ciel Ouvert et à Claire Voie comme un enfant explorateur au jour le jour ou un aventurier sans lendemain!

Ce qu’on appelle méthode n’est souvent qu’une béquille de fortune et pas toujours très droite, plus ou moins solide ou sûre permettant de continuer d’avancer sans être envahi par la crainte ou paralysé par le découragement.

Les sciences, dans leur diversité, progressent sur autant de chemins définitivement sinueux ou zigzagants orientés cependant vers un même et idéal Horizon d’Universalité. La rationalité de cette progression est assurée grâce au mouvement qui relie constamment des modèles théoriquement construits sources d’hypothèses ad-hoc d’une par et, d’autre part, la mise en œuvre de protocoles expérimentaux permettant d’obtenir des observations fiables, méthodiquement quantifiées et calculées pour tester, confirmer ou infirmer ces mêmes hypothèses. Cette progression s’effectue dans le contexte d’un débat collectif fondé sur le principe d’une égalité des droits de chacun à tenter de comprendre le modèle des autres pour l’accepter ou le réfuter ou bien à proposer le sien ainsi que les moyens de le tester. C’est ainsi que la science ne cesse de proposer à la Démocratie un modèle de Délibération pour sa propre mise en œuvre et sa propre progression zigzagante et parfois même divagante en direction d’un même et idéal Horizon d’Universalité partagée…

Le sujet n’obéit que comme s’il avait un jour décidé d’obéir et pouvait à tout moment revenir sur cette décision alors même que celle-ci aurait été oublié

Continuant de suivre le tracé d’une inscription pleine d’inattendu nous passerons plus d’une fois encore au travers des mailles d’un filet qu’il nous appartient de lancer et de relancer à la recherche du Trésor caché

Que chaque Majuscule soit comme un signe de reconnaissance adressé à tous les Noms égarés ou perdus d’une Seule, Unique et Omniprésente Contingence aux multiples Visages…

Qu’espérer de plus au bout de chaque phrase sinon qu’apparaissent bientôt quelques signes avant-coureurs d’une nouvelle phrase venue des Quatre coins de l’Horizon?

La structure de chaque phrase permet partage et le croisement d’une diachronie signifiante, mélodique et rythmée avec une synchronie tantôt harmonieuse et tantôt franchement grinçante ou discordante…

L’indispensable reconnaissance du Bien commun et de l’intérêt général qui en découle n’a de sens, pour la Délibération continuée, légitime et légitimante que dans la perspective d’une non moins indispensable reconnaissance de la diversité des goûts, des préférences et des orientations sensibles de chacun. Cette dualité crée, entretient et vivifie d’inévitables tensions ou polémiques toutes nécessaires à la dynamique créatrice de cette même et toujours légitime Délibération…

Le dessein des caresse est l’Utopie savamment entretenue d’une géométrie qui nous attend à l’Horizon de toutes nos promesses…

L’Ouverture sur cet Horizon d’Universalité qui oriente et libère pour nous la perspective d’une vérité objectivement et rationnellement fondée est bien ce qui permet de penser la Nature comme ce qui, déterminé au moins en partie par l’implacable nécessité de ses propres enchaînements a longtemps préexisté à l’apparition des hommes et aux interventions de ceux-ci pour en modifier durablement . Cette Nature est donc pensable et anticipable comme ce qui perdurera au-delà de ces interventions humaines, entrainant dans son sillage toutes leurs conséquences bonnes ou mauvaises de ces mêmes interventions. Dans une telle perspective, la culture, correspondant à ce que les hommes instaurent sous la forme de comportements réglés auxquels s’ajoutent les productions matérielles et intellectuelles issues de ces comportements, serait donc elle-même en grande partie soumise aux déterminisme et aux enchaînements inhérents aux processus naturels. Ne serait-il pas néanmoins fâcheux d’en oublier que c’est aussi et dans le même Temps l’inépuisable Générosité du plus Grand des Hasards qui peut nous apparaître avec bonheur et jusqu’au-delà de l’Horizon comme Source et Ressource des imprévisibles fantaisies, déclinaisons et autres variations que continue de nous réserver une Unique et très généreuse Contingence aux multiples Visages?

Les souvenirs d’anciens évènements dont les vestiges ont été depuis longtemps déjà abandonnées à l’une ou à l’autre des innombrables galeries de notre indispensable et double labyrinthe à Ciel Ouvert et à Claire Voie y resurgissent parfois, le plus souvent à l’improviste, pour éclairer d’un jour soudain renouvelé l’une ou l’autre de nos improbables acrobaties mentales ou spirituelles.

L’implacable Nécessité qui nous entoure, nous assiège et nous emporte ne s’est-elle pas laissée emportée elle-même et depuis le tout début dans les tourbillonnantes métamorphoses de l’énergique et capricieuse Générosité du plus Grand des Hasards?

Il semble que certaines Majuscules, lorsqu’elles ont la Chance d’voir été particulièrement bien placées, en arrivent à dégager une force d’attraction dont l’origine reste, à ce jour, impossible à localiser…

Dans l’échange et le partage d’un écheveau d’imprévisibles et brûlantes caresses la peau de l’autre, toujours aussi souple, toujours aussi élastique, s’offre sans détour comme paroi de notre propre labyrinthe alors même que notre propre peau, tout aussi souple, tout aussi élastique, ne s’en offre que plus immédiatement elle-même comme paroi de l’autre labyrinthe…

La théorie du complot systématiquement utilisée par tout despote pour justifier la force, la violence ou la cruauté dont il use et abuse pour maintenir sa domination et souder ses troupes est généralement entretenue, propagée et même perfectionnée par ceux-là même qui subissent cette domination. En démocratie ce genre de théorie est facilement imaginée, propagée et perfectionnée par ceux qui ne détestent rien tant que de devoir reconnaître qu’ils se sont trompés ou bien, pire encore, qu’ils auraient fait une faute et devrait alors en assumer publiquement la responsabilité.

La mauvaise foi nous renvoie l’image déformée, grimaçante et pour tout dire inversée d’une liberté toute intérieure à laquelle chacun peut croire avec d’autant plus de conviction qu’il joue sa partition avec plus d’inspiration et de réussite!

Les théories complotistes sont le prolongement grossièrement rationalisé mais devenu très contagieux d’une mauvaise foi à laquelle ceux qui y succombent finissent par s’accrocher avec d’autant plus de conviction, de force et de virulence qu’un écho médiatiquement amplifié leur en revient de tous côté…

Axe de nos doutes, oscillations de la certitude…

La laïcité de l’État, toujours à consolider ou à défendre, est bien cette indispensable case ou structure formelle précisément réglée pour accueillir et défendre, dans certaines limites reconnues comme légitimes, non seulement l’expression des plus surprenantes croyances ou convictions comme de l’incrédulité la plus radicale mais encore celle des critiques les plus incisives ou des commentaires les plus dérangeants de ces mêmes convictions ou de cette même absence de conviction. Les limites fixées sont celles, d’une part, du respect des personne et, d’autre part, d’une censure politique de l’expression publique dont la seule justification ne peut qu’être le défense des conditions de possibilité du fonctionnement de la Délibération continuée, légitime et légitimante. Ce principe est donc celui de la reconnaissance d’un droit naturel de chacun à la plus libre expression possible de ses propres convictions ou de son absence de conviction dans le respect du même droits pour les autres. Ce principe inclut la liberté pour chacun de pouvoir, lorsque les moyens techniques le permettent, contrôler ou tester rationnellement les vérités en discussion et de rendre publiques les éventuels résultats de ces contrôles ou de ces tests.

Quel sens plus personnel donner à la liberté de chacun sinon la possibilité de prolonger encore un moment tantôt, tâtonnant et trébuchant, tantôt tournoyant et virevoltant en d’improbables acrobaties mentales ou spirituelles l’irremplaçable parcours d’un imprévisible, indispensable et double labyrinthe à Ciel Ouvert et à Claire Voie?

L’agitation populaire et l’effervescence de son expression manifestent bien la vivacité d’une liberté naturelle toujours disponible et prête à capter l’essentiel de cet indispensable courant d’énergie qui, d’un côté, alimente la Délibération en en provoquant constamment le conflictuel renouvellement et, de l’autre, ne cesse de menacer et de mettre à l’épreuve la résistance du cadre nécessaire à la continuation légitime de cette même Délibération…

C’est au grès des innombrables bifurcations qui nous attendent déjà aux quatre coins d’un indispensable et double labyrinthe à Ciel Ouvert et à Claire Voie que pourront encore être tentés de nouveaux pas de charge, pas de côté ou pas de travers…

Les architectes et autres urbanistes finiront bien un jour par renoncer à ce fantasme de toute puissance technique et de maitrise totale de la nature et de l’environnement qui les habite encore pour lui préférer la perspective de réalisations plus aléatoires, plus indécises et plus ouvertes tout autant à ce dépérissement et à cette désagrégation naturels auxquels nul vivant n’échappe qu’à cette capacité de renouvellement, de métamorphose et d’invention dont chacun de ces mêmes vivants est lui-même l’expression la plus singulière et authentique…

Ceux qui sont à l’origine de notre venue à l’existence ne sont pas nécessairement ceux qui nous auront nourris, ceux qui nous auront fait grandir, ceux qui nous auront préparés pour l’accueil et le déchiffrement de tous ces signes, indices ou symptôme venus sans crier gare des quatre coins d’un Univers aux multiples expansions…

Que l’abri de nos racines soit aussi l’inspiration de notre fantaisie!

Chacun peut et même doit, s’il soumet sa liberté naturelle à certaines contraintes jugées nécessaires et légitimes par la Délibération, se considérer lui-même comme membre de l’ensemble des citoyens. C’est une autre affaire s’il revendique, au nom de ce même ensemble appelé peuple, la possibilité d’agir et sans posséder de mandat pour le faire car alors il conteste aussi la légitimité de la délibération qui est au fondement de celle de ce même mandat. Deux possibilités s’offrent alors: soit cet individu se contente d’exprimer sa revendication tout en restant par ailleurs dans les limites de la liberté citoyenne reconnue, soit il s’exprime et agit en s’opposant à ces limites et en en contestant la légitimité au-delà de la simple liberté d’expression. Dans cette seconde hypothèse il peut alors mener sa contestation soit ouvertement et en s’exposant la répression, soit clandestinement. Si cette contestation se fait au grand jour et si le cadre démocratique résiste une telle contestation peut être résolue grâce aux décisions prises par la Délibération. C’est dans une telle cadre que s’inscrit, en général, ce qu’on peut appeler désobéissance civile. Si, au contraire, la légitimité d’une telle solution, respectant le cadre civil reconnu de la Délibération légitime et légitimante est elle-même repoussée par des moyens pouvant être violents alors le conflit peut se renforcer, s’étendre et s’intensifier jusqu’à se transformer en une véritable guerre civile.

Continuant de de nous faire signe, de nous narguer même pour mieux nous attirer avant de nous filer entre les doigts l’Ultime et insaisissable Vérité restera jusqu’au bout tout à la foi le défi et l’Horizon de l’Ultime et bienveillante Sagesse

L’Omniprésence du Grand Vide est le Seul horizon d’un Oubli qui nous fuit autant qu’il nous apaise…

N’appréhendons-nous pas surtout d’entendre ce qui pourrait menacer d’affaiblie ou de saper, voire de détruire complètement ces convictions jalousement gardées grâce auxquelles nous entretenons l’espoir de pouvoir danser encore un moment au beau Milieu d’un Vide aussi infiniment accueillant qu’éternellement Indifférent

Aux généreux aveuglements du Grand Amour de savoir accueillir toutes ces variantes et variations, distorsions et autres improbables dissonances que lui réserve déjà l’imprévisible et très inconséquente Générosité du plus Grand des Hasards

La part inconsciente des diverses activités d’un inextricable réseau de neurones enchevêtrés est d’un fonctionnement si rapide et si parfaitement synchronisé que, pour la partie consciente de cette même activité, il semble bien que l’idéal soit de réussir l’enchaînement d’une suite ininterrompue de glissades et autres vols planés!

Notre identité mentale ou spirituelle ne tient-elle pas toute entière dans la cartographie d’un Vide qui ne nous aura entouré et habité que pour mieux nous effacer en nous absorbant?

La séduisante fiction d’un despotisme qui serait éclairé et bienveillant ne sera jamais qu’une utopie et un leurre dissimulant les réels fondements de tout despotisme tandis que le défi permanent d’une démocratie immédiate et directe reste l’impossible Horizon de toute démocratie digne de ce Nom.

L’Horizon d’Universalité concrète qui oriente les zigzagantes avancées d’une science à facettes lui aura plus d’une fois permis de sauter dans le Vide à la rencontre des imprévisibles et stimulants Caprices du plus Grand, du plus inconséquent et du plus Généreux des Hasards

L’enroulement puis le déroulement d’un toujours très surprenant réseau d’interminables et très inventives caresses est comme l’écriture improvisée d’un Unique et irréversible Silence