(1284)Dans le sillage de tant de mots échappés, dérobés ou évaporés, toujours à nouveau reconduit au Vertige d’un immense, Unique et généreux Silence
(1285)Louons sans retenu le Grand et Généreux Hasard pour ce Don d’une Énergie qui n’aura cessé de nous traverser et de nous emporter, de nous consumer et de nous disperser jusqu’aux Ultime Confins d’un Univers aux multiples expansions…
(1284)L’infiniment petit constitue, avec l’évidente complicité de l’infiniment grand une irremplaçable et inépuisable réserve d’innombrables perspectives toutes toujours prêtes à partir à la conquête de tous les possibles de l’Horizon!
(1285)La question du Sens de notre humaine condition, Question que nous ne pouvons pas ne pas nous poser sans en éprouver une légère inquiétude, reste inséparable de celle de ces innombrables surprises que nous réservera toujours et sans même y penser l’inconséquente Générosité du plus Grand des Hasards…
(1286)L’espérance de vie dont on sait bien qu’elle ne cesse de s’allonger ne risque-t-elle pas, malheureusement, de devenir d’autant moins attrayante désormais qu’elle semble ne plus pouvoir être conçue que sous la forme d’une accumulation perpétuellement actualisée ou mise à jour d’innombrables statistiques?
(1287)Entraîné dans une exploration toujours plus curieuse et enthousiaste de notre imprévisible et double labyrinthe à Ciel Ouvert et à Claire Voie prenons garde de n’en pas négliger pour autant l’indispensable vertu des impasses, culs-de-sac et autres voies sans issue!
(1288)Seul l’Esprit, fort de ses étourdissantes capacités, pour relever avec toujours le même panache le défi que représente constamment pour lui les formidables écarts, voltes face et autres retournements du plus Grand, du plus inconséquent et du plus Généreux des Hasards!
(1289)C’est d’abord et avant tout grâce à une redistribution toujours renouvelée de seulement quelques lettres que l’esprit, toujours aussi imprévisible et capricieux conservera jusqu’au bout toutes ses chances de profiter au mieux d’un très aléatoire, très fertile et très précieux vagabondage…
(1290)Le Grand jeu cosmique de l’Originaire et Généreux Hasard est et restera jusqu’au bout celui d’une formidable, imprévisible et fascinante Danse sans préméditation ni regrets…
(1291)L’Acte originaire et Créateur n’a jamais cessé et ne cessera jamais de s’accomplir lui-même et en toute innocence, distribuant et redistribuant ses inépuisables ressources, les offrant sans compter, les gaspillant même avec entrain en les dispersant jusqu’aux Ultimes Confins d’un Univers aux innombrables expansions!

(1292)Nous ne nous saisissons jamais mieux nous-même ni avec une plus solide conviction qu’abandonnés aux Vertiges sans fin de tant de rêves en allés, de tant de rêves dispersés, de tant de rêves engloutis
(1293)Il est au plus haut point souhaitable que l’Esprit des majuscules ne s’éloigne jamais trop ni trop longtemps de Celui de la révolte, de l’insolence ou de l’insoumission…
(1294)Car on peut bien tenter d’attraper puis d’enfermer la résonance poétique de chaque mot des innombrables dictionnaires qui nous entourent celle-ci, jamais tout à fait la même, jamais tout à fait une autre, n’en continuera pas moins d’entraîner derrière elle les innombrables et fluctuantes significations d’un immense et fluctuantes significations d’un immense Discours dont font déjà partie, ouverts ou fermés, chacun de ces mêmes et innombrables dictionnaires…
(1295)Et l’inépuisable et très inconséquente Contingence de coïncider en toute innocence, à tout moment et en tout lieu avec l’Inattendu par excellence!
(1296)L’Ultime raison du nœud qui nous serre et nous enserre a toujours été de préparer l’accueil le plus ouvert et le plus Généreux à cette heureuse dispersion qui, depuis le tout début et sans même y penser, inexorablement vient à notre rencontre…
(1297)Que chacun de nos rêves soit une allégorie de la première comme de la dernière Chance!
(1298)Car c’est assurément grâce au langage, ne cessant de le traverser et de le retraverser, parfois comme malgré lui sinon même contre lui que l’esprit, toujours aussi imprévisible et capricieux finit par obtenir ses véritables lettres de noblesse.
(1299)Les réussites du Grand Art sont autant d’irrécusables témoignages des limites sur lesquelles toute pensée, si obstinée, méthodique et calculatrice puisse-t-elle être, finit par se heurter pour rebondir en d’improbables et surprenantes métamorphoses…
(1300)L’inconséquente et très capricieuse Contingence dont le Hasard ne cesse de déployer les innombrables visages reste et restera toujours infiniment plus excitante que toutes ces inéluctables conséquences dont une aveugle et aveuglante Nécessité nous pousse à formuler es inquiétantes prédictions!
(1301)Une très fugitive et très superficielle conscience de sa propre inconscience est la Seule authentique profondeur à laquelle toute pensée, si méthodique et calculatrice soit-elle, puisse raisonnablement prétendre!